Dans la pharmacie d’Elrass Ghazi
Presse

Solidarité, engagement, espérance, entraide, courage, humanité et générosité… C’est ce qui rythme le quotidien de Elrass Ghazi, pharmacien en Belgique depuis 42 ans. Ce monsieur au grand cœur de 65 ans très tôt actif dans toutes les causes sociales et humanitaire qui l’entouraient s’est engagé naturellement dans la cause syrienne en voyant le volume de blessés et l’atrocité des crimes qui y sont commis.

Il nous décrit la situation du terrain et elle est loin de correspondre à celle que les médias nous montrent. Il ne pouvait donc rester insensible et indifférent face à cette crise humanitaire d’autant plus que c’est son pays d’origine.

Son besoin de s’engager s’est traduit par des collectes qui durent depuis un an. Ces collectes portent sur des dons, soins médicaux, appareillages, ustensiles de champ opératoire, nourritures et vêtements. Il remplit des sacs à dos de 9 sachets de premiers secours. Chaque sachet coutant à la personne qui veut faire un don 45€. Il peut sauver un blessé grave. Avec un sac à dos Elrass Ghazi nous

affirme donc pouvoir sauver une dizaine de blessés.

Le pharmacien a commencé par essayer de sensibiliser la société civile belge (tant des ONG que des personnes ou pharmaciens autour de lui) sur cette question syrienne et sur les besoins urgents de la population bloquée au cœur du conflit. Ensuite il a constitué une chaine logistique humanitaire jusqu’en Syrie avec des personnes de toutes nationalités tant à l’intérieur du territoire syrien

qu’à l’extérieur du territoire. Ce réseau l’aide dans l’acheminement de tout le matériel humanitaire. Cette structure lui permet ainsi d’envoyer une ambulance voire deux par mois remplies de matériel. Les bénévoles de son ASBL ne sont pas uniquement syriens. On y trouve toutes les nationalités. Preuve qu’il ne faut pas être Syrien pour être touché par ce conflit qui touche, rappelons le, des milliers d’humains.

Elrass Ghazi finit par mettre en place l’ASBL « L’union des Syriens à l’étranger ». Il insiste et met en avant le fait qu’il travaille dans l’humanitaire, il ne fait donc pas de politique. Sur place il ne fait aucune distinction entre les blessés. “Un blessé est un blessé quel que soit son opinion politique et son idéologie”, rappelle-t-il. “Je soigne donc tout le monde sans exceptions”.

L’entrevue avec Ghazi nous a prouvé qu’ici en Belgique on était capable ensemble de manière solidaire d’aider et de faire du concret. Le grand élan de générosité de la part de cet homme nous a vraiment touché et nous a prouvé encore une fois que le conflit syrien n’est pas qu’un conflit politique mais surtout un conflit touchant des humains. Chaque jour des personnes ont besoin de soins, même basiques. Mais vu la situation sur le terrain, ceux-ci sont devenus inaccessibles et introuvables. Là bas, certaines maladies “inoffensives” chez nous, peuvent tuer par manque de traitements adéquat. Mobilisons nous pour la cause humanitaire, tout un chacun peut rester insensible face aux problèmes politiques en dehors des frontières de son pays mais ne peut rester insensible face à l’appel d’aide de ses frères en humanités car rappelons encore et encore, les Syriens sont des humains avant tout.

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