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Voir la chaise roulante avant la personne qui y est assise

PresseHandicap et santé mentaleReportage

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Dans mon tram, les gens ne se rencontrent pas… Mais encore moins quand on est une chaise roulante avant d’être une personne aux yeux des autres. Pourquoi ce nom « handicapé » qu’on leur donne après tout ?
Je me posais la question de savoir pourquoi on a peur des personnes ayant un handicap et d’où viennent tous ces clichés sur eux. Je suis allé à la rencontre de l’asbl « Gratte » et je me suis fait gentiment accueillir par Jeremy et Alice.

Ils m’ont expliqué que « Gratte » est une asbl qui organise des rencontres entre personnes valides et personnes en situation de handicap mental léger à modéré, avec une proportion de participants à conserver de deux tiers/un tiers. Les participants ont entre 18 et 35 ans et vivent ensemble des séjours, voyages, activités, etc.

Le but prioritaire de cette asbl consiste à favoriser l’échange entre personnes déficientes mentales et personnes valides. Alice commente : « Mais également que chacun dépasse ces stéréotypes et cherche à connaître l’autre au-delà de ce qui, à la base, peut paraître insurmontable pour certains. Ces rencontres favorisent une ouverture sur le monde et permet la confrontation des cultures.

Par ces activités, les personnes porteuses d’un handicap gagnent en autonomie. Tous les participants, quelque ce soit leur profil, s’aident mutuellement. Cette mixité les tire vers le haut.
« On a peur de la personne handicapée car elle est différente de nous. Quand on n’a jamais eu de contact avec ce genre de public, c’est difficile de savoir comment se comporter », explique Jérémy. La différence installe une barrière dans la relation à la base.

 

Pour Alice les personnes handicapées sont spontanées et naturelles. « Comme dans cette chouette vidéo qui sensibilise au handicap (lien ici : http://www.koreus.com/video/yeux-enfant.html). Ignorer la personne handicapée car on est gêné de son handicap est encore pire que de se moquer d’elle. Il faut la considérer comme une personne à part entière », nous dit Alice.

La société leur met facilement une étiquette. Certaines personnes handicapées ne s’en rendent pas compte mais d’autres sont blessées car on ne cherche pas à voir au-delà de leur handicap. « Pourtant en apprenant à les connaitre, on se rend compte que ce sont des personnes comme tout le monde, qu’elles ont des difficultés, mais de la même manière que n’importe qui », reprend-elle. C’est d’ailleurs à cause de cette étiquette que certaines personnes handicapées et leurs parents ont du mal à admettre leur différence.

De manière générale, selon Jérémy, il faudrait davantage parler de personne en situation d’handicap, plutôt que de personnes porteuses d’un handicap. Ce n’est pas la personne qui est handicapée mais la une société qui est inadaptée à la différence. « Cette norme se fixe selon la majorité de la population qui n’est pas porteur d’handicap », commente Alice, « Il faut mettre tout le monde sur un même pied d’égalité ».
Enfin, dernier point, les médias présentent toujours le handicap de manière négative (Cap 48, etc.) et rarement les chouettes moments. Alors, que pour Jérémy et Alice, ces moments de loisirs sont tellement plus enrichissants que des vacances entre mêmes personnes.

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