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Le plaisir de parrainer une personne porteuse d’un handicap

PresseHandicap et santé mentaleReportage

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Dans mon tram, j’ai rencontré deux personnes atypiques. Une, porteuse d’un handicap et l’autre valide. Elles discutaient et rigolaient entre elles. A mon grand étonnement, je leur ai demandé comment elles se connaissaient. Elles m’ont expliqué qu’elles étaient « parrain-filleul » depuis 20 ans. Tout ça grâce à l’asbl Ricochet. J’ai donc décidé d’aller à la rencontre de Catherine, une des trois employées de cette asbl.

 

Ricochet est un service d’accompagnement à la vie journalière et à la vie à domicile. « On peut les aider à trouver un centre de jour, du bénévolat, un boulot, etc. » explique Catherine. La cellule organise également des activités comme des apéros, une vente de sapin au mois de décembre.

 

Par ailleurs, le service propose du parrainage civique, autrement dit il permet la rencontre entre des duos d’amis, une personne valide et une personne en situation de handicap mental léger à modéré, autour d’une activité de loisir (nature, cinéma, sport ou cuisine) « Il y a une liste d’attente pour les candidats filleuls, les personnes porteuses d’un handicap, mais c’est plus difficile de recruter des parrains ou marraines », explique Catherine. De la part des personnes valides, il y a des réticences comme le fait d’être envahi, que ça prenne du temps, etc. Le but pour le duo parrain-filleul est de passer un moment ensemble, de se découvrir mutuellement au-delà de le handicap. « Ca nous enrichi, on prend du bon temps, on sort des sentiers battus », commente Catherine, elle-même marraine. « Il y a 40 duos environ pour l’instant et certains existent depuis plus de 20 ans ! ».

 

Le duo se rencontre une fois par mois pour ne se lasser. Parrain et filleul décident eux-mêmes de ce qu’ils font. Ricochet ne contrôle pas les activités. « Seules celles à sensations fortes ne sont pas non-autorisées, elles ne sont pas couvertes par l’assurance ».

 

Pour être acceptées dans le projet, les personnes handicapées doivent passer trois entretiens (situation familiale, activités en journée, où vivent-ils, quel est leur réseau, autonomie – argent, transport en commun-, etc.) et une activité avec une accompagnatrice. Pour les parrains, il y a un entretien, on leur donne un guide du parrainage. Par la suite, les parrains reprennent contact pour prouver leur motivation. Ils doivent également montrer patte blanche (certificat de bonne vie et mœurs, références, etc.)

 

La première activité se déroule avec une accompagnatrice. « On met le parrain en relation avec son filleul », dit-elle. Ensuite il y a une période d’essai de 6 mois, puis le duo est parti pour des années.

 

Si les personnes handicapées qui fréquentent Ricochet sont en général reconnues pour leur handicap par des structures comme l’AWIPH, elles ne reflètent pas toujours leur handicap dans leur quotidien. A savoir quand une personne peut être parrainée, Catherine répond que c’est une question difficile car souvent, le handicap ne se voit pas sur le visage de la personne.

 

Enfin, elle termine par insister sur l’importance d’informer à cet enjeu de la diversité sociale. « Ça serait pire si on ne sensibilisait pas à la question du handicap ». Alors qui est prêt à être parrain ?

 

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